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Rubrique: RECHERCHE
Auteurs: Lavalard A, Loriot M, Pacquelet Y, Girardot L, Hurtaud A.
Citer cet article: Lavalard A, Loriot M, Pacquelet Y, Girardot L, Hurtaud A. Définition et mesure de la sédentarité chez les adultes : revue de la littérature. exercer 2017;135:299-305.
Lien URL: https://www.exercer.fr/full_article/897
Contexte. Face au risque cardiovasculaire, la sédentarité semble être un facteur de risque indépendant de surpoids, d’obésité, de diabète de type 2 et de mortalité. Sa prise en compte est limitée par l’absence de méthodes de mesure consensuelles, pour la pratique des médecins comme pour la recherche médicale.
Objectif. Établir une synthèse des méthodes de mesure de la sédentarité utilisées dans les études sur le risque cardiovasculaire des adultes sains.
Méthode. Revue de littérature incluant des articles originaux en langue anglaise et française, à partir des bases de données Medline, Cochrane Library et Banque de données de santé publique, entre 2000 et 2015. Les références incluses devaient mesurer la sédentarité en précisant les méthodes utilisées, évaluer le risque cardiovasculaire ou certains de ses facteurs de risque, et concerner des adultes sans morbidité à l’inclusion.
Résultats. Sur 471 références identifiées, 23 ont été analysées. La définition de la sédentarité tenait compte de la posture assise ou allongée (1 étude), d’une intensité d’activité physique 1,5 équivalent métabolique (3 études), ou des deux (12 études). La méthode de mesure était subjective (12 études), objective (7 études), ou les deux (4 études). L’accéléromètre était la méthode de mesure objective la plus utilisée. Les méthodes subjectives étaient surtout des enquêtes déclaratives recueillant le nombre quotidien d’heures consacrées à diverses activités sédentaires (dont le plus souvent le temps devant un écran). Trois études ont eu recours à un questionnaire d’activité physique standardisé.
Conclusion. Les méthodes de mesure des comportements sédentaires sont nombreuses, mais il n’y a pas de consensus sur leur utilisation. L’existence de méthodes de mesure validées et consensuelles, adaptées à la pratique de soins primaires et en population saine, serait un plus pour la recherche sur la sédentarité.
Background. Regarding cardiovascular disease, sedentary behaviour is considered as an independent risk factor for overweight, obesity, type 2 diabetes and mortality. Sedentary behaviour is poorly taken into account because of a lack of consensual measurement methods for physicians’ practice or medical research.
Aim. To summarize the measurement methods of sedentary behaviour used in studies about cardiovascular risk in healthy adults.
Method. Review of original papers in English and French literature, searched in Pubmed, Cochrane Library and Public Health Data Base, between 2000 and 2015. To be included, articles had to measure sedentary behaviour, specify the measurement methods used, assess cardiovascular risk or risk factors, involve healthy adult subjects at inclusion.
Results. Among 471 articles identified, 23 were analyzed. The definition of a sedentary behaviour was based on a sitting or lying posture (1 study), on an intensity of activity 1.5 metabolic equivalents of task (3 studies), or both (12 studies). The measurement method was subjective (12 studies), objective (7 studies), or both (4 studies). The most common objective measurement method was the accelerometer. Subjective methods were mostly declarative surveys asking about the daily number of hours spent on different sedentary behaviours, especially television and screen time. Three studies used a standardised physical activity questionnaire.
Conclusion. There are many measurement methods of sedentary behaviour, but there is no general agreement on their use. Validated and consensual measurement methods, adapted to primary care practice and healthy populations, could help further research on sedentary behaviour.