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Rubrique: HORS-SÉRIE
Auteurs: Savignac-Krikorian L, Benedini E, Bezanson E, Ruelle Y.
Citer cet article: Savignac-Krikorian L, Benedini E, Bezanson E, Ruelle Y. Insérer un dispositif intra-utérin : méthode classique et méthode directe. exercer 2015;121:229-34.
Lien URL: https://www.exercer.fr/full_article/720
Introduction
Les dispositifs intra-utérins (DIU) sont des méthodes contraceptives de longue durée (de 3 à 10 ans selon les modèles) et parmi les plus efficaces. L’indice de Pearl d’un DIU au cuivre est de 0,6 % en utilisation correcte et régulière (0,8 % en emploi courant) et de 0,2 % pour le système intra-utérin (SIU) hormonal1. Les DIU au cuivre peuvent également être utilisés en contraception d’urgence jusqu’à 5 jours après un rapport sexuel à risque de grossesse. Les DIU ont été longtemps l’objet de nombreuses idées reçues (contre-indication des anti-inflammatoires non stéroïdiens, contre-indication chez les nullipares, stérilité secondaire) qui ont ensuite été démenties2-5. Cette méthode contraceptive est de plus en plus choisie par les femmes, en particulier depuis le déremboursement des contraceptifs estroprogestatifs de 3e et 4e générations. Une augmentation de 1,9 point du recours au DIU a été observée par l’Institut national d’études démographiques (INED) en 2014. Ainsi, 22,6 % des femmes utilisaient le DIU comme méthode contraceptive6. En 2013, la Haute autorité de santé a listé les freins au choix d’une contraception adaptée du côté des professionnels de santé7. Les principaux concernaient le DIU et étaient la formation insuffisante à l’insertion, la réticence à la réalisation de gestes techniques et les contraintes matérielles et de temps. Les risques liés à la pose d’un DIU sont faibles : perforations utérines (1,1 à 2,0 ‰, avec des complications graves exceptionnelles), douleur, réactions vaso-vagales et, en cas de grossesse, plus de risque qu’elle soit extra-utérine que pour les autres contraceptions. Les preuves d’un risque d’infections génitales hautes sont pour le moment faibles. Il serait de 0,5 % et se limiterait aux trois premiers mois suivant la pose. Le taux d’expulsion est de 5 %, et les expulsions surviennent surtout dans la première année, en particulier les trois premiers mois8-10.