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Rubrique: RECHERCHE
Auteurs: Fayolle E, Vallée J.
Citer cet article: Fayolle E, Vallée J. Déterminants de la pratique gynécologique des médecins généralistes. exercer 2013;107:114-20.
Lien URL: https://www.exercer.fr/full_article/522
Introduction. L’implication des médecins généralistes (MG) est variable dans le dépistage des cancers gynécologiques, le suivi de la contraception et des grossesses non pathologiques. Le but de cette étude était d’explorer les déterminants de la pratique gynécologique des MG.
Méthode. Enquête qualitative par entretiens semi-dirigés de quinze MG entre juin 2010 et avril 2012. Les entretiens ont été retranscrits et analysés par thème.
Résultats. Les MG se sont sentis investis dans le suivi gynécologique, prioritairement dans le dépistage des pathologies cancéreuses. Toutefois, leur activité était variable en fonction du genre, du lieu d’installation, de leur formation, de leur intérêt pour le sujet. Le genre masculin, l’équipement inadapté du cabinet, les réticences des patientes ont été cités comme des freins. La réalisation du frottis cervico-utérin était différente de celle recommandée pour une majorité d’entre eux. La valorisation financière de cet acte leur paraissait une reconnaissance de leur compétence. Le dépistage organisé du cancer cervico-utérin a été plébiscité. La participation à des consultations gynécologiques hospitalières durant la formation initiale a paru cruciale dans l’acquisition de compétences en gynéco-obstétrique.
Conclusion. Les MG, intéressés, se sentent investis dans le suivi gynécologique, notamment préventif. Ils aspirent à une reconnaissance de leur activité dans ce domaine. Afin de faciliter l’implication des MG, la formation initiale gynécologique est à parfaire grâce à une participation accrue aux consultations, qu’elles soient hospitalières ou ambulatoires.
Background. General practitioners’ (GP) implication is variable in women’s routine gynecological care, including screening of cervix cancer by cervical pap smears. The aim of this study was to investigate the GPs’ determinants of gynecological practice.
Methods. Qualitative thematic analysis of semi-structured interviews. 15 GPs were included between June 2010 and April 2012.
Results. GP felt invested in the gynecological care, especially in screening for cancers. Activity was variable according to GPs’ gender, training and interest. Male gender, unsuitable equipement and patients’ reluctances were cited as barriers. The cervical pap smear realization did not follow the french guidelines. The financial incentive was seen as a recognition of the GPs’ skills. The cervix cancer organized screening was approved by a large majority. Initial training in hospital gynecological consultations seemed crucial for the acquisition of skills.
Conclusion. GPs feel invested in gynecological care. They look for recognition of their activity and skills in this domain. Initial training in ambulatory or hospital consultation should be improved.