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Rubrique: MAGAZINE / BRÈVE
Auteurs: Vaillant H, Cadwallader J, Ruelle Y.
Citer cet article: Vaillant H, Cadwallader J, Ruelle Y. Brèves de médecine. exercer 2024;202:191-2.
Lien URL: https://www.exercer.fr/full_article/2511
La bêbête qui résiste
L’échec du traitement a été considéré comme un facteur important de l’augmentation de l’incidence de la gale au cours de la dernière décennie. Cependant, les différences régionales et temporelles, ainsi que les facteurs prédictifs de l’échec thérapeutique, ne sont pas clairs. Une métaanalyse à effets aléatoires a été réalisée pour tous les résultats rapportés par au moins deux études. Les essais randomisés et quasi randomisés et les études observationnelles portant sur des enfants ou des adultes atteints de gale et traités par perméthrine, ivermectine, crotamiton, benzoate de benzyle, malathion, soufre ou lindane, et mesurant l’échec du traitement ou les facteurs associés à l’échec du traitement ont été inclus. Au total, 147 études ont pu être incluses. La prévalence globale de l’échec thérapeutique était de 15,2 % (intervalle de confiance à 95 % (IC95) = 12,9-17,6 ; I2 = 95,3 % ; preuves de certitude modérée) avec des différences régionales significatives (p = 0,003). L’ivermectine orale (11,8 % ; IC95 = 8,4-15,4), l’ivermectine topique (9,3 % ; IC95 = 5,1-14,3) et la perméthrine (10,8 % ; IC95 = 7,5-14,5) présentaient une prévalence d’échec relativement plus faible par rapport à la prévalence globale. La prévalence des échecs était plus faible chez les patients traités par deux doses d’ivermectine orale (7,1 % ; IC95 = 3,1-12,3) que chez ceux traités par une seule dose (15,2 % ; IC95 = 10,8-20,2 ; p = 0,021). La prévalence globale et la prévalence de l’échec du traitement à la perméthrine dans les études incluses (de 1983 à 2021) ont augmenté respectivement de 0,27 et de 0,58 % par
an. L’augmentation du nombre d’échecs au fil du temps laisse supposer une diminution de la sensibilité des sarcoptes à plusieurs médicaments, et cette sensibilité devrait être testée.
Br J Dermatol 2024. doi: 10.1093/bjd/ljad308.
The beast that resists
Treatment failure has been identified as an important factor in the increase in the incidence of scabies over the last decade. However, regional and temporal differences, as well as factors predictive of treatment failure, are unclear. A random-effects meta-analysis was performed on all results reported by at least two studies. Randomised and quasi-randomised trials and observational studies of children or adults with scabies treated with permethrin, ivermectin, crotamiton, benzyl benzoate, malathion, sulphur or lindane and measuring treatment failure or factors associated with treatment failure were included. A total of 147 studies were included. The overall prevalence of treatment failure was 15.2% (95% confidence interval (CI95) = 12.9-17.6; I2 = 95.3%; moderate evidence of certainty) with significant regional differences (p = 0.003). Oral ivermectin (11.8%; CI95 = 8.4-15.4), topical ivermectin (9.3%; CI95 = 5.1-14.3) and permethrin (10.8%; CI95 = 7.5-14.5) had a relatively lower prevalence of failure compared with the overall prevalence. The prevalence of failure was lower in patients treated with two doses of oral ivermectin (7.1%; CI95 = 3.1-12.3) than in those treated with a single dose (15.2%; CI95 = 10.8-20.2; p = 0.021). The overall prevalence and prevalence of permethrin treatment failure in the included studies (1983-2021) increased by 0.27% and 0.58% per year. The increase in the number of failures over time suggests a decrease in the sensitivity of sarcoptes to several drugs, and this sensitivity should be tested.
Br J Dermatol 2024. doi: 10.1093/bjd/ljad308.