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Rubrique: MAGAZINE / BRÈVE
Auteurs: Vaillant H, Cadwallader J, Ruelle Y.
Citer cet article: Vaillant H, Cadwallader J, Ruelle Y. Brèves de médecine. exercer 2023;191:143-4.
Lien URL: https://www.exercer.fr/full_article/2204
Où on reparle de la prostate...
En Suède, un nouvel essai a été mené autour du dépistage du cancer de la prostate. Il s’agissait notamment d’évaluer la place de l’imagerie par résonance magnétique (IRM) dans ce dépistage. Les 17 980 participants, présentant un taux de prostate specific antigen (PSA) supérieur à 3 ng/mL, ont tous passé une IRM, puis ont été randomisés en deux groupes. Chez les hommes du groupe de référence (n = 5 994), une biopsie prostatique systématique était réalisée. Chez ceux du groupe expérimental (n = 11 986), une biopsie était réalisée uniquement en cas de lésion suspecte à l’IRM. La probabilité de détecter un cancer cliniquement insignifiant (score de Gleason ≤ 6) était significativement inférieure dans le groupe expérimental (0,6 vs 1,2 % ; RR = 0,46 ; intervalle de conffiance à 95 % [IC95] = 0,33-0,64). La probabilité de détecter un cancer cliniquement signifiant (Gleason ≥ 7) était identique entre les deux groupes (0,9 vs 1,0 % ; RR = 0,81 ; IC95 = 0,60- 1,10). Les effets indésirables (hématurie, hématospermie, infections urinaires) étaient rares et comparables dans les deux groupes. Cet essai ne permet toujours pas de recommander un dépistage systématique du cancer de prostate pour plusieurs raisons : pas de groupe témoin, pas de donnée de morbi-mortalité à long terme, pas de donnée sur les faux positifs, le surdiagnostic et le surtraitement. Cependant, il confère un intérêt à l’IRM pour réduire les biopsies inutiles. En pratique courante, il pourrait être utilisé par le médecin généraliste qui recevrait des résultats de PSA élevés, à la suite d’une prescription inappropriée. Un scénario bien improbable, bien sûr...
N Engl J Med 2022. doi: 10.1056/NEJMoa2209454.
Prostate cancer back on the agenda...
In Sweden, a new trial has been conducted into prostate cancer screening. The main aim was to assess the role of magnetic resonance imaging (MRI) in this screening process. All 17,980 participants with a prostate specific antigen (PSA) level greater than 3 ng/mL underwent MRI and were then randomised into two groups. Men in the reference group (n = 5,994) underwent systematic prostate biopsy. In the experimental group (n = 11,986), a biopsy was performed only if there was a suspicious lesion on MRI.The probability of detecting clinically insignificant cancer (Gleason score ≤ 6) was significantly lower in the experimental group (0.6 vs. 1.2%; RR = 0.46; 95% confidence interval [CI95] = 0.33-0.64). The probability of detecting a clinically significant cancer (Gleason ≥ 7) was identical between the two groups (0.9 vs 1.0%; RR = 0.81; CI95 = 0.60- 1.10). Adverse events (haematuria, haematospermia, urinary tract infections) were rare and comparable in both groups.This trial still does not allow us to recommend systematic screening for prostate cancer for several reasons: no control group, no long-term morbidity and mortality data, no data on false positives, over-diagnosis and over-treatment. However, it does suggest that MRI is useful in reducing unnecessary biopsies. In everyday practice, it could be used by GPs who receive high PSA results following an inappropriate prescription. An unlikely scenario, of course...
N Engl J Med 2022. doi: 10.1056/NEJMoa2209454.