Depuis avril 2022, la Haute Autorité de santé (HAS) recommande de vacciner les femmes enceintes contre la coqueluche à chaque grossesse à partir du deuxième trimestre, en privilégiant la période de 20 à 36 semaines d’aménorrhée (SA). Le taux d’anticorps anticoquelucheux décroît rapidement après la vaccination. La vaccination des femmes à chaque grossesse doit permettre la protection des nourrissons dans l’attente de leur propre vaccination¹. Le territoire de Mayotte faisait déjà l’objet d’une recommandation équivalente depuis 2018¹. En France, entre 2000 et 2017, un nombre moyen annuel de 2,6 décès par an a été attribué à la coqueluche chez les nourrissons de 10 jours à 2 mois. La létalité de la coqueluche est comprise entre 1 et 3 % des cas déclarés³. Les nourrissons de moins de 6 mois représentent 90 % des cas mortels de coqueluche en France. Une contamination intrafamiliale est retrouvée dans la plupart des cas de coqueluche chez les nourrissons (par les parents, en particulier les mères, ou la fratrie)¹...

Since April 2022, the French National Authority for Health (HAS) has recommended that pregnant women should be vaccinated against whooping cough in every pregnancy from the second trimester onwards, giving priority to the period between 20 and 36 weeks' amenorrhoea (SA). Anti-pertussis antibody levels fall rapidly after vaccination. Vaccinating women during each pregnancy should protect infants while they await their own vaccination1. The territory of Mayotte has already been the subject of an equivalent recommendation since 2018.¹ In France, between 2000 and 2017, an average of 2.6 deaths per year were attributed to pertussis in infants aged between 10 days and 2 months. The case-fatality rate for pertussis is between 1% and 3% of reported cases³. Infants under 6 months of age account for 90% of fatal pertussis cases in France. Most cases of whooping cough in infants are transmitted within the family (by parents, particularly mothers, or siblings)¹...