Problématisation. En Europe, 20 % des femmes de 15 à 49 ans ayant déjà été mariées ou en couple ont subi au moins une fois dans leur vie des violences physiques et/ou sexuelles de la part d’un partenaire intime. Le site internet declicviolence.fr est un site d’aide au repérage et à la prise en charge des violences conjugales en médecine générale ; utilisable en consultation. Créé à Clermont-Ferrand, quatre médecins généralistes auvergnats (équipe DéclicViolence) travaillent à le pérenniser et à le développer. La rencontre entre cette équipe et des universitaires de médecine générale d’autres départements universitaires de médecine générale (DUMG) travaillant également sur la thématique des violences a permis de monter un projet ayant pour objectif de rendre nationale la carte interactive du site qui recense les structures impliquées dans la prise en charge des violences conjugales.
Mise en oeuvre. La cartographie des différents départements a majoritairement été réalisée par des étudiants de 3e cycle (E3C) de médecine générale de 19 DUMG dans le cadre de leur thèse d’exercice. Le recrutement des E3C et des directeurs de thèses s’est fait par bouche-àoreille, mailing, communications orales en congrès. Le recensement des services et structures d’accueil de femmes victimes de violences a suivi une trame standardisée. 302 structures et référents ont été répertoriées dans 64 départements.
Bilan. Ce projet de cartographie a permis d’améliorer un site internet utile en pratique quotidienne pour les médecins généralistes, de créer un réseau de recherche centré sur une thématique ainsi qu’un groupe de travail du Collège de médecine générale.
Perspectives. D’autres travaux pourraient venir compléter la cartographie des départements manquants. Des pistes sont à explorer afin de garder pérennes les informations de la carte interactive. Un travail de coordination est nécessaire pour que le réseau de recherche reste actif.
Conclusion. Ce projet reflète l’intérêt majeur de connaître les thématiques de recherche des autres chercheurs en médecine générale. La mise en place d’un réseau a permis le développement de projets de recherche, les échanges sur la formation ainsi que le rayonnement sur le plan institutionnel, en faveur d’une meilleure prise en charge des femmes victimes de violences conjugales en médecine générale.

Problematic. In Europe, 20% of women aged 15 to 49 who have been married or in a relationship have been subjected to physical and/or sexual violence by an intimate partner at least once in their lives. The declicviolence.fr website is a website to help identify and deal with domestic violence in general practice; it can be used in consultation by general practitioners. It was created in Clermont-Ferrand and four general practitioners from Auvergne, the “Declicviolence” team, are working to perpetuate and develop it. The meeting between this team
and general practice academics from other universities also working on the theme of violence has made it possible to set up a project with the aim of making the site’s interactive map, which lists the structures involved in dealing with domestic violence, national.
Implementation. The mapping of the different departments was mainly carried out by general practice interns from 19 universities as part of their thesis. The recruitment of interns and thesis directors was done by word of mouth, mailing, oral communications at congresses, etc. The inventory of services and structures for women victims of violence followed a standardised framework. 302 structures and referents were listed in 64 departments.
Balance sheet. This mapping project has made it possible to improve a website that is useful in daily practice for general practitioners, to create a research network focused on a specific theme and to set up a working group of the Collège de la Médecine Générale.
Perspectives. Other work could complete the mapping of the missing departments. Ways of keeping the information on the interactive map permanent should be explored. Coordination is needed to keep the research network active.
Conclusion. This project reflects the major interest in knowing the research themes of other researchers in general practice. The setting up of a network has enabled the development of research projects, exchanges on training, as well as institutional influence, in favour of better care for women victims of domestic violence in general practice.