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Rubrique: RECHERCHE
Auteurs: Scharll N, Maynié-François C.
Citer cet article: Scharll N, Maynié-François C. Utilisation des outils de repérage et d’évaluation des consommations à risque d’alcool, tabac et cannabis en médecine générale. exercer 2021;170:60-5.
Lien URL: https://www.exercer.fr/full_article/1633
Introduction. En 2014, la Haute Autorité de santé a mis au point pour le premier recours un outil d’aide au repérage précoce des usages à risque d’alcool, de tabac, ou de cannabis. Cet outil est construit autour de l’utilisation de questionnaires standardisés.
Objectif. Explorer l’utilisation de ces questionnaires par les médecins généralistes.
Méthodes. Enquête de pratiques professionnelles auprès de médecins généralistes. Un questionnaire a été adressé par voie électronique à une liste de maîtres de stage des universités et a également été diffusé sur les réseaux sociaux.
Résultats. Parmi les 230 répondants, 92 % déclaraient effectuer un dépistage « systématique » ou « très fréquent » pour le tabac, 72 % pour l’alcool et 29 % pour le cannabis. Parmi les 110 connaissant au moins un questionnaire, 53 % les utilisaient pour le tabac, 29 % pour l’alcool et 12 % pour le cannabis. Les principaux freins rapportés étaient la préférence d’un échange libre et la méconnaissance des outils existants. Moins de 30 % des répondants déclaraient connaître l’outil de la Haute Autorité de santé et 11 % déclaraient l’utiliser. Une association bivariée était retrouvée entre la connaissance des questionnaires pour l’usage à risque de cannabis et un repérage déclaré plus fréquent.
Conclusion. Les questionnaires de repérage standardisés recommandés sont peu connus et peu utilisés par les médecins généralistes. Cela ne semble pas associé aux pratiques déclarées de repérage, en dehors peut-être du cannabis. Il serait intéressant d’évaluer l’intérêt des outils existants avant de proposer de nouveaux moyens de repérage aux médecins.
Introduction. In 2014, the French Haute Autorité de Santé has developed a tool for the early detection of high-risk alcohol, tobacco and cannabis use. This tool is based on the use of standardized surveys.
Aim. To explore the utilisation of these surveys by general practitioners.
Methods. Professional practice investigation among general practitioners. A self-administered electronic survey was sent to a list of university training supervisors and was also posted on social networks.
Results. Of the 230 participants, 92% reported « systematic « or « very frequent « screening for tobacco, 72% for alcohol and 29% for cannabis. Of the 110 knowing at least one survey, 53% used them for tobacco, 29% for alcohol and 12% for cannabis. The main barriers reported were the reference for free exchange and the lack of knowledge of existing tools. Less than 30% of the participants reported being familiar with the tool of the Haute Autorité de Santé and 11% reported using it. A bivariate association was found between knowledge of the surveys for risk cannabis use and more frequent reported detection.
Conclusion. The recommended standardized screening surveys are little known and little used by general practitioners. This is not associated with self-reported detection practices, apart possibly for cannabis. It would be interesting to assess the value of existing tools before proposing new ways of detection to general practitioners.