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Rubrique: RECHERCHE
Auteurs: Buffo M, Jouffroy r, Ighil J, Van Es P.
Citer cet article: Buffo M, Jouffroy r, Ighil J, Van Es P. Acceptabilité du remplacement de la visite de contrôle par autoquestionnaire ou télémédecine associé à un test urinaire de basse sensibilité par les médecins pratiquant les interruptions volontaires de grossesse médicamenteuses. exercer 2020;162:155-60.
Lien URL: https://www.exercer.fr/full_article/1385
Introduction. En France, la visite de contrôle quinze jours après une interruption volontaire de grossesse (IVG) médicamenteuse associe un examen gynécologique et un dosage sanguin quantitatif de l’hormone chorionique gonadotrope (hCG). Plusieurs études menées dans divers pays, associant un test urinaire semi-quantitatif et un autoquestionnaire ou une consultation téléphonique, n’ont pas observé d’infériorité dans la détection des complications. L’objectif de cette étude est d’évaluer l’acceptabilité du remplacement de la visite de contrôle par un autoquestionnaire ou une consultation de télémédecine avec un test urinaire de basse sensibilité par des médecins français pratiquant les IVG médicamenteuses.
Méthode. Une enquête observationnelle, transversale, quantitative a été réalisée en Île-de-France, d’octobre à décembre 2016, auprès de médecins généralistes et de gynécologues pratiquant des IVG médicamenteuses. Le critère de jugement principal était l’acceptabilité a priori de la proposition d’une visite de contrôle, par autoquestionnaire ou consultation de télémédecine, associée à un test urinaire de basse sensibilité, à la place de la consultation de contrôle post-IVG.
Résultats. Sur les 102 médecins ayant participé (52 généralistes, 50 gynécologues), 66 % (n = 67) proposeraient cette méthode de simplification si elle était autorisée en France. Cette méthode était mieux acceptée par les médecins généralistes que par les gynécologues (odds ratio [OR] = 4,0 ; intervalle de confiance à 95 % [IC95] = 1,5-10,7).
Conclusion. Dans cette étude, une simplification de la consultation de contrôle post-IVG médicamenteuse est jugée acceptable par plus de la moitié des médecins. Le taux d’acceptation a priori de cette méthode est plus élevé chez les médecins généralistes que chez les gynécologues.
Introduction. In France, the consultation post abortion using drugs on day 15, consists on a gynecological examination and a quantitative HCG (chorionic gonadotrop hormon) blood measurement. Previous studies, aiming to replace this consultation by a semi-quantitative urinary test and a self-questionnaire or a phone consultation did not demonstrate inferiority for complications detection. The main objective of this study was to assess whether physicians would accept the replacement of the post abortion consultation with a self-questionnaire or telemedicine, associated with a low-sensitivity urinary test.
Methods. From October to December 2016, an observational, cross-sectional, and quantitative study was performed in Paris Ile de France area. The population was composed of general practitioners and gynecologists practicing medical abortion. The primary endpoint was the a priori acceptability in the replacement of the medical visit by a self-questionnaire or telemedicine, associated with a low-sensitivity urinary test.
Results. One hundred and two physicians were included (52 general practitioners and 50 gynecologists), among which 65.7% (n=67) agree to adopt the simplified method. General practitioners significantly more adopted the simplified method than gynecologists (OR=4.0 ; IC95=1.5- 10.7).
Conclusion. The study confirmed the willingness of physicians who perform induced abortion. A priori, general practitioners would adopt
the simplified method more than gynecologists.